On peut retrouver ce genre de réaction dans les niveaux cinq à sept. Ces patients ont eu des infections graves récidivantes et ont beaucoup souffert pendant des années avec un malaise général et un manque d’énergie. Leur organisme est affaibli et ne peut pas rapidement déclencher des modifications favorables. C’est la raison pour laquelle pendant presqu’un mois entier, le patient n’a cru percevoir qu’une aggravation de ses symptômes jusqu’à ces derniers jours. Il s’agit très probablement d’une aggravation prolongée et interférer maintenant ne ferait que perturber le processus en cours. Dans cette situation, il nous faut donc patienter. On peut faire ici beaucoup d’erreurs si le patient décrit ce qui s’est passé pendant tout le mois en ignorant l’amélioration apparue ces derniers jours – et qu’il considère comme fortuite. Il se désespère et réclame un autre remède.
Pour pouvoir apprécier la situation avec justesse, l’homéopathe doit avoir une vue d’ensemble du cas. La question à poser est la suivante : ‘Puis-je laisser l’évolution se prolonger sans mettre la vie de mon patient en danger ?’ Ces cas nécessitent souvent une deuxième ou une troisième prescription, mais le premier remède finira par produire une amélioration appréciable de sorte que l’organisme finira par développer des symptômes plus caractéristiques du médicament suivant, pourvu que vous attendiez suffisamment longtemps. Si vous n’avez pas saisi cela et que vous donnez des remèdes pour enrayer l’aggravation, vous allez alors neutraliser l’effet du premier remède.
Si nous avions affaire à un patient d’un niveau inférieur de santé, la situation serait encore plus délicate, ainsi que nous pouvons le voir dans l’observation qui suit.