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la science de l’homéopathie – page 94

son esprit dans diverses situations, etc. Tous .ces points
permettront de déterminer la totalité des symptômes indivi-
duels indiquant la direction et la forme que le mécanisme
de défense a jugé les meilleures pour chaque individu en
particulier.
Les zones symptomatiques les plus importantes sont
celles ayant trait aux fonctions de base qui préoccupent le plus
le patient. Chaque individu attache fatalement une attention
considérable au confort, à la nourriture, à la sexualité, au
sommeil, aux relations avec les êtres chers, aux problèmes
financiers et aux activités professionnelles ou ménagères. Ces
différents secteurs de l’existence humaine ont une importance
plus fondamentale pour un homéopathe que certains détails
cliniques de la maladie cardiaque du patient, de son lupus
érythématheux, ou de ses migraines; etc.
Une bonne connaissance clinique joue un rôle dans le
choix de l’agent thérapeutique, mais ce rôle est beaucoup
moins important en homéopathie qu’il ne l’est pour la méde-
cine allopathique.
Samuel Hahnemann
Avant de poursuivre notre discussion, il est utile de nous
intéresser un moment à la vie de Samuel Hahnemann qui
découvrit, développa et systématisa les lois fondamentales de
l’homéopathie. L’aventure de ce médecin allemand est une
saga des plus singulières.
Commentant la Loi des Semblables, Hahnemann recon-
naissait qu’elle avait été découverte par d’autres, à commen-
cer par Hippocrate lui-même. Personne n’avait cependant
reconnu avant lui sa véritable importance, ne l’avait systéma-
tisée pour en faire la base d’une science thérapeutique.
Hahnemann est né en 1755 dans une petite ville d’Allema-
gne et il s’avéra bien vite être un enfant précoce. Son père prit
conscience de ses capacités et lui enseigna très tôt la disci-
pline; il avait l’habitude d’enfermer le jeune Samuel dans une
chambre pour faire des « exercices de pensée »- des problè-
mes qu’il devait résoudre par lui-même parce que « le gamin
doit apprendre à penser », A l’âge de douze ans, il enseignait
– à la demande d’un de ses professeurs – le grec à ses
camarades.
Il étudia la médecine à l’université de Leipzig, de Vienne
et d’Erlangen d’où il sortit diplômé en 1779; bientôt il acquit
une renommée considérable dans les cercles professionnels